Dans chaque personnalité, des traits saillants ressortent, des talents évidents ou des comportements agaçants. En faire des forces singulières tout en veillant à ne pas s’y réduire permet de s’amplifier, explorer son champ des possibles, voire exceller et améliorer son rapport aux autres.
Par le passé, on m’a souvent dit que j’étais polarisante. Que j’étais trop cash, trop entière, trop guerrière. Dans ma vidéo de départ de chez Danone, mes anciens collègues avaient ainsi utilisé le mot “rouge” à 10 reprises : vrai, mais pas que.
Ce jugement me semblait alors réducteur, car c’était une vision incomplète de qui je suis, de ce qui m’anime et m’émeut. Aujourd’hui, ma pratique professionnelle me permet de mesurer la richesse d’une découverte plus contrastée d’une personnalité.
Voir au-delà des étiquettes
J’ai appris de l’approche systémique (voir la conférence de François Balta, “7 renoncements pour penser systémique”) qu’il n’y a pas de vérité absolue, seulement un regard décalé à poser pour envisager différents angles de vue, percevoir des vérités partielles à contextualiser et les relier pour en saisir le sens. Il en est de même pour la perception que nous avons de nous-même et des autres.
Plutôt que de simplifier, acceptons les contradictions, les informations dissonantes. Elles sont source de richesse. Elles nous permettent de nous élever, de créer un dialogue et d’en faire une matière commune pour envisager demain et converger ensemble. Ce qui nous gratte, nous agace chez l’autre est aussi vecteur de sa différence. Créer une conversation pour décoller les étiquettes permet de trouver ce qui nous relie.
Explorer toutes ses facettes
Les modèles basés sur les archétypes de Carl Jung, tels que Insights Discovery, MBTI (Myers Briggs Type Indicator) ou encore le Jeu de l’émergence, reposent sur une conviction forte : nous avons tous différentes polarités à explorer pour s’amplifier, explorer son champ des possibles. Se limiter à une seule facette, c’est se priver d’une part essentielle de soi.
En ce qui me concerne, j’ai certes l’énergie de la guerrière pour avancer, explorer, combattre, défendre. Mais j’ai aussi une part d’artiste, connectée aux émotions, attachée aux relations, animée par un sens de la fête et le besoin de faire du beau et du bien qui s’exprime autant dans mon métier que par la danse.
Élargir les perspectives
Sur ma photo de profil Linkedin, on peut voir des maisons basques en fond. Beaucoup en déduisent que j’habite au Pays basque, alors que ce n’est pas le cas. Ce choix reflète une part de mon identité, de mes racines, de ma singularité, mais pas toute ma réalité.
Chacun de nous construit une réalité qui lui est propre et découle de ses perceptions. Mais nous pouvons faire le choix d’élargir notre champ de vision, de challenger nos perceptions, de décaler notre regard et d’explorer les différentes facettes de notre personnalité ou de celle des autres. Je constate au quotidien que cette vision du monde est l’effort et l’affaire de tous. Elle a un impact remarquable sur des relations humaines apaisées.
